Guide pratique destiné aux architectes pour l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments

La Région Wallonne édite six nouveaux guides pratiques pour les Architectes

 

Des guides pratiques pour l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments et une vision plus durable de la construction. Parce qu’il est de plus en plus compliqué de gérer la conception d’un bâtiment au regard des normes PEB… Ces guides traitent de la conception et de la rénovation  énergétique des bâtiments. Ils abordent la création de l’enveloppe ainsi que de la gestion du climat intérieur. On retrouve également un guide dédié spécifiquement à la ventilation des bâtiments. Ces documents vous interpelleront sur la construction durable, l’importance de prendre en compte l’énergie grise dès la phase conception, la bio-climatique, … Bref, une belle mise à jour de l’ensemble des connaissances actuelles sur le sujet !

S’ils se destinent spécifiquement aux Architectes et Bureaux d’Études, l’ensemble des professionnels de l’immobilier peuvent les consulter ! En effet, ils donnent à réfléchir sur nos modes de vies actuels dont l’impact sur l’environnement est de plus en plus préoccupant.

Très documentés et relativement complet sur un ensemble de réflexions menées autour du thème de la construction, chacun, à son échelle, pourra trouver son bonheur dans ces guides, voire se conforter dans ses propres pratiques.

Pour consulter ces guides, vous pouvez simplement cliquer ici.

Bonne lecture !

Le contrôle des installations électriques

Le contrôle des installations électriques

De quoi s’agit-il ?

Il existe plusieurs types de contrôles électriques. On discerne, d’une part, ceux pour les installations domestiques (les logements et petites installations) et, d’autre part, pour les autres installations industrielles et assimilées. La législation applicable en Belgique, bien connue de tous les professionnels du secteur, est le RGIE (Règlement Général pour les Installations Electriques).

En ce qui concerne les installations domestiques, ces contrôles s’effectuent obligatoirement à plusieurs étapes de la vie  d’un bâtiment :

Avant le raccordement au réseau d’une nouvelle installation.

Lors de modifications ou extensions importantes d’une installation électrique existante, par exemple lorsque vous installez des panneaux photovoltaïques, ou lorsque vous changez votre chaudière pour une pompe à chaleur, …

Lors d’une  demande de renforcement de la puissance de raccordement.

A la vente de votre habitation. Cette obligation ne concerne que les anciennes installations domestiques qui n’ont pas fait l’objet d’un examen de conformité voire d’un examen de conformité complet, après le 1er octobre 1981.

Tous les 25 ans à partir de la mise en service de l’installation.

Pourquoi faut-il prendre ce contrôle très au sérieux ?

Question de sécurité ! En effet, une installation électrique non conforme peut s’avérer très dangereuse pour les utilisateurs. Tout d’abord au point de vue du risque d’incendie : un incendie sur quatre serait d’origine électrique. Ensuite, d’un point de vue corporel : électrisation et électrocution. Enfin, il convient de rappeler que le contrôle de l’installation sera automatiquement demandé au propriétaire lors d’un incendie ayant été déclaré au niveau de l’installation électrique et que l’absence de contrôle pourrait amener l’assureur à se dégager de son obligation d’indemnisation !

Que faire lors de la vente de votre habitation ?

Lorsque vous vendez votre habitation, vous devrez présenter au Notaire le PV de contrôle de l’installation électrique. Ce document est à remettre préalablement au passage de l’Acte notarié.

Sachez toutefois que lorsque l’installation est très vétuste, les acquéreurs peuvent vous dispenser de faire réaliser ce contrôle. A charge pour eux de s’engager dans l’acte notarié à rénover la totalité de l’installation du bâtiment.

Comment se déroule un contrôle d’installation ?

En tout premier lieu, vous devrez remettre au contrôleur les documents suivants : le schéma unifilaire de l’installation électrique, ainsi que le schéma de position des éléments de l’installation électrique. Il n’est pas rare de ne plus retrouver ces documents. Le contrôleur notera alors dans les remarques que le futur propriétaire devra les faire refaire. Vous devrez également lui communiquer le code EAN (abréviation de «European Article Numbering»). Ce code, composé de 18 chiffres, identifie le raccordement de l’installation électrique repris sur la facture). Il n’est toutefois pas nécessaire pour le contrôle de conformité !

Quelles obligations découlent du contrôle d’une installation électrique dans le cadre d’une vente ?

A part remettre le PV de contrôle au Notaire préalablement au passage de l’Acte, vous ne devez rien faire (sauf convention contraire). C’est l’acquéreur qui aura 18 mois, à dater du passage de l’Acte, pour remettre l’installation en ordre lorsque celle-ci est déclarée non-conforme et la faire contrôler à nouveau.

Vous transformez ou rénovez une habitation ? Pensez aux preuves acceptables pour votre certificat PEB !

Vous souhaitez transformer ou rénover votre habitation ? Outre votre dossier d’intervention ultérieure (le DIU), sachez que vous pourriez, tôt ou tard, avoir besoin d’un certificat PEB pour la mise en vente ou en location de votre logement. Ainsi, pensez à récolter un maximum de « preuves acceptables« , sous forme de factures, de photographies, de dossiers de demandes de primes, les fiches techniques des isolants, … Ces documents permettront à votre certificateur, le jour venu, de valoriser au mieux les travaux que vous avez effectué, parfois plus de 30 ans auparavant!

En ce qui concerne les photographies pouvant être prises en compte, elles doivent être facilement localisables dans le bâtiment et répondre aux conditions suivantes :

  • des photos de détail (exemple ci-dessous) permettant d’identifier sans équivoque les données recherchées doivent être disponibles et la paroi considérée doit être identifiable de manière univoque. La présence uniquement de photos de détail ne permettant pas d’identifier la paroi ne peut pas être prise en compte ;
  • en ce qui concerne le type d’isolant, il est rappelé que lorsqu’un doute existe entre plusieurs types d’isolants, le certificateur doit sélectionner le premier isolant repris dans la liste entre lesquels le doute subsiste ; en outre, le certificateur devrait mentionner son doute dans le champ de commentaire de l’écran « type de parois » ;
  • en ce qui concerne la présence d’une lame d’air : dans le cas des murs, celle-ci peut être reconnue à la présence de rondelles sur les crochets destinées à maintenir l’isolation en place ;
  • en ce qui concerne l’épaisseur des couches d’une paroi ou d’un isolant : cette épaisseur doit pouvoir être mesurée (et non pas estimée) sans équivoque sur la photo ; il est reste autorisé de mesurer l’épaisseur d’un isolant sur une photo en appliquant une règle de trois, pour autant que l’épaisseur choisie comme référence soit connue avec précision.

Objectifs énergétiques pour nos logements en Wallonie

Adoption d’une stratégie par le Gouvernement Wallon en matière de rénovation énergétique des bâtiments existants en date du 20/04/2017 qui fixe des objectifs à long terme (2050).

Pour le résidentiel, il s’agirait de tendre en 2050 vers le label PEB A en moyenne pour l’ensemble du parc de logements et viser en priorité la rénovation profonde des logements les moins performants. Considérant que le label moyen obtenu actuellement serait un D, on peut aisément mesurer la difficulté à tendre vers ces objectifs. Rappelons que les constructions entre 2000 et 2010 atteignaient un label C et pour les plus performantes, un B. Hors on ne peut envisager de gagner deux classes sans prévoir de travaux de rénovation profonde au bâtiment et à sa structure. Cette vision, certes très ambitieuse, sera néanmoins relativement pénalisante financièrement pour les bâtiments récents, et risque d’avoir des coûts non négligeables pour les bâtiments anciens à reconditionner. En effet, plus le niveau de performance énergétique est élevé, et plus les techniques à mettre en œuvre sont élaborées, à ce point que nous rencontrons aujourd’hui, de plus en plus d’architectes qui ne souhaitent plus s’engager dans cette course à la performance, tant la maîtrise technique devient prévalente.

Répartition des logements en Wallonie par année de construction (source : Energy Consumption Survey 2012) :

 

Répartition des logements wallons par catégorie PEB (source : certification PEB) :

Programme attendu en termes de rénovation pour 2050 :